vendredi

Le marketing vert

                                                             Collectif K système
Greewashing
Communication et marketing sont devenus de véritables armes pour les entreprises, des armes au service de leur image pour faire oublier leurs errements en matière de politique environnementale ou sociale. Voici deux exemples édifiants de « Greenwashing » : un pesticide « durable » produit par Syngenta et du jambon industriel « 100% naturel » de la marque Herta. Cet article est extrait du livre « Lobby Planet Paris », que vient d’éditer l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs. Ce guide du lobbying décrypte les pratiques des grandes entreprises pour influencer les élus et leurs décisions.

Le greenwashing signifie littéralement « laver en vert ». Il désigne un procédé marketing exagérant les propriétés environnementales d’un produit ou d’une action menée par rapport à la réalité. Pour faire court : c’est parler d’environnement plus qu’on en fait vraiment. Certaines publicités jouent un rôle important dans le maintien d’une offre et d’une demande de produits et de services polluants par la transmission de certaines valeurs non compatibles avec l’urgence écologique, voire par la transmission de messages mensongers. Des associations de défense des consommateurs et de l’environnement s’emploient à dénoncer auprès des instances de régulation de la profession les communications mensongères ou trompeuses qui ne font souvent que camoufler le peu d’efforts consentis par beaucoup d’entreprises au regard des enjeux écologiques actuels.

Le greenwashing, ou éco-blanchiment en français, entraîne plusieurs conséquences :
- Des consommateurs bien intentionnés trompés dans des achats qui ne reflètent pas la promesse environnementale exprimée dans les messages publicitaires ;
- Les produits qui offrent de meilleurs bénéfices environnementaux sont éloignés du marché et la pénétration de réelles innovations est ralentie ;
- Il pérennise des attitudes de cynisme et de doute à l’égard des promesses environnementale ;
- Il affaiblit les efforts importants de sensibilisation à l’environnement par les associations et par les pouvoirs publics.
Le secteur automobile, bon premier en termes de dépenses publicitaires, est remarquable dans le domaine.Les agences de communication et de publicité, en accord avec leurs clients annonceurs, associent l’achat de la voiture à un geste de préservation de l’environnement mais les cas de mensonges publicitaires « verts » sont courants dans tous les domaines.(...)

source : Bastamag.net
consulter la suite de l'article : http://www.bastamag.net/article767.html



Cash Investigation : Marketing vert, le maquillage écologique ( france 2 )
Repeindre tout en vert. C'est la tendance lourde de ces dernières années, à laquelle succombe un nombre de plus en plus important de produits ou de multinationales (McDonald's, Total, BP, Areva, Crédit agricole...). On appelle ça le greenwashing, en bon français « l'éco-blanchiment ». Ou comment se donner, grâce à une communication publicitaire étudiée, une belle image d'entreprise écologiquement et socialement responsable quand on ne l'est pas. Ou si peu.
Cash investigation est allé confronter les discours de quelques marques et entreprises à la réalité de leurs pratiques. Le ­résultat est édifiant. Le magazine montre comment Volvic induit le consommateur en erreur sur la nature de l'emballage de ses bouteilles. Il prouve que certains produits financiers vendus aux particuliers par de grandes banques (LCL, Société générale, Crédit agricole) comme des investissements socialement responsables ne valent pas mieux que les autres. Etrille avec une certaine jubilation la dernière publicité du Crédit agricole (« Il est temps que la banque passe au vert ») et met en évidence le double discours d'Areva, entre sa communication publicitaire et son comportement sur le terrain (ici, dans l'ancienne mine d'uranium de Mounana, au Gabon).
Pour son deuxième numéro, le nouveau magazine d'investigation de France 2 tape fort et juste. L'enquête est solide, le ton, offensif, et les questions, « cash » (d'où son titre). Les journalistes n'hésitent pas à utiliser à bon escient toutes les techniques propres à l'enquête télévisuelle : micros laissés opportunément ouverts au moment où l'interviewé se croit à l'abri des indiscrétions, caméra cachée, questionnement déstabilisant... On en redemande. — Olivier Milot

source : Télérama.fr

Vous pouvez voir l'émission Cash Investigation : marketing vert, le maquillage écologique sur les plateformes de replay et peut-être bientôt sur Youtube ou dailymotion

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